TRAVAUX A REALISER avis aux podophiles
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Il peut être intéressant pour différents médecins ou autres podophiles d’effectuer un travail, soit qu’il le leur soit demandé, soit qu’ils se passionnent pour la physiologie et la pathologie du pied. Après avoir étudié la biomécanique et les complications liées aux gastrocnémiens courts, ils peuvent choisir un sujet parmi ceux qui sont proposés ci-dessous.
Les chapitres consacrés aux métatarsalgies, aux fasciites et à la triade pied-genou-colonne mériteraient une nouvelle étude sur un nombre plus important de patients car les statistiques publiées n’avaient pour but que de démontrer que « cela marchait ».
Par ailleurs, un travail statistique mériterait d’être réalisé sur les autres complications liées à la présence de gastrocnémiens courts.
1. Complications liées à la brièveté même des gastrocnémiens
- crampes des mollets : elles s’observent chez les enfants après un effort physique, le soir, quand ils se mettent au lit mais parfois des douleurs subliminaires limitent leurs performances au cours de la course ; les femmes surtout avouent les tiraillements et crampes qu’elles ressentent dans les mollets lorsqu’on les interroge.
- syndrome des loges : chez des sportifs, l’inflammation des muscles du mollet posent parfois le diagnostic de syndrome des loges qui s’aggravent lors des efforts : certains ont été soulagés par simple allongement des gastrocnémiens par kinésithérapie.
- tendinite du tendon calcanéen : les différentes formes d’inflammation du tendon d’Achille sont traitées avec succès par allongement des gastrocnémiens ; l’intervention de peignage n’est efficace que parce qu’elle allonge le tendon car des incisions longilignes dans un tendon torsadé ne peuvent avoir d’autres effets.
- rupture du tendon calcanéen : survient vers la quarantaine chez d’anciens sportifs qui reprennent une activité sportive après une longue interruption ; curieusement, elle survient du côté où le gastrocnémien est court (ce qui est prouvé par les autres effets secondaires observés sur le membre lésé et parce que le gastrocnémien est court de l’autre côté car on sait que le plus souvent, cette brièveté est bilatérale.
- apophysite calcanéenne : observée entre 8 et 14 ans ; lorsqu’elle est aigue et très douloureuse, une botte de marche, pied en flexion dor.sale, repose et allonge le système gastro-plantaire)
- talalgie inférieure : douleur à l’insertion de l’aponévrose plantaire, où l’épine calcanéenne n’est que le témoignage d’une traction trop importante suite à la brièveté du gastrocnémien.
- fasciite plantaire : de même étiologie, mais la douleur intéresse le corps du fascia plantaire.
- tendinite du tibial antérieur : la chute rapide de l’avant-pied lors d’un gastrocnémien court entraine un frottement anormal du tendon du tibila antérieur sur le ligament annulaire antérieur du tarse.
2. complications liées à l’hyperpression de l’avant-pied :
- métatarsalgies et griffes d’orteils : il serait intéressant d’étudier ces phénomènes douloureux sur un nombre plus important de patients
- maladie de Morton : certains, surtout à leur début, ont été tout à fait soulagés par allongement des gastrtocnémiens ; d’autres plus évolués, bien qu’améliorés, n’ont évidemment pas pu éviter d’être opérés ;
- fracture de fatigue : essentiellement sur le IIième métatarsien, mais aussi sur un sésamoïde
- arthrose du premier rayon (dans l’hallux rigidus et dans l’hallux valgus) : l’étude en est liée à celle de ces déformations
- arthrose sésamoïdienne : à étudier séparément pour en déterminer la localisation préférentielle.
- œil-de-perdrix guéri suite à une mobilité accrue des orteils : après allongement du gastrocnémien, on observe une mobilité accrue des orteils qui fait que les appuis entre orteil est différente ; de sorte qu’on a observé disparaître certains œil de perdrix.
- surcharge du métatarsien V : on observe parfois des douleurs le long du Vème métatarsien, le long duquel on mesure un surcroit de pression ; cela mérite d’être étudié et expliqué à condition d’avoir suffisamment de cas parmi ses patients ;
- phénomène du casse-noisette dans les prothèses totales de cheville : le gastrocnémien court a tendance à exclure vers l’avant la prothèse de cheville ; il est donc impérieux de l’allonger lors de la mise en place d’une prothèse
3. complications liées directement au valgus de l’arrière-pied
au niveau de l’avant-pied
- équilibration par abduction premier métatarsien : puisque le centre de gravité se déplace en dedans suite au valgus, le premier métatarsien essaye de compenser le déséquilibre en se déplaçant également en dedans
- hallux valgus : il suffit alors d’une chaussure trop étroite pour être la cause première d’un hallux valgus
- hallux rigidus : survient lorsque le système ligamentaire est solide au point de ne pas permettre une adaptation par déplacement en dedans du premier métatarsien, et ce sont les muscles fléchisseurs qui appliquent fortement le premier rayon au sol ; mais il existe aussi des formes mixtes
- gros orteil en barquette : bien que faisant partie de l’hallux rigidus, il présente ses propres complications :
durillon inférieur sous l’articulation IP
troubles de l’ongle
exostose dorsale de l’apex de P1
- ongle incarné : le déplacement de l’hallux en pronation surélève le bord interne de de la phalangine dont la chaire est coincée entre l’ongle et la chaussure ; alors que la partie externe (celle qui est éloignée de l’axe du pied) est coincée entre l’ongle et le sol ; nous avons été étonnés de constater que certains ongles incarnés débutants ont été corrigés par allongement des gastrocnémiens.
- équilibration par abduction du gros orteil : c’est le système ligamentaire interne de l’articulation métatarso-phalangienne qui présente une faiblesse et permet au gros orteil de se disposer en « hallux varus » pour rééquilibrer le centre de gravité qui est sorti en dedans de la surface de sustentation.
- équilibration par affaissement de la ferme du pied : avec l’âge, c’est toute la ferme qui s’affaisse comme dans le pied plat postménopausique car les systèmes de soutien ont cédé suite à une aggravation de la brièveté du gastrocnémien qu’on observe avec l’âge ; nous avons réussi à éviter parfois l’intervention par allongement des gastrocnémiens alors que la chute du scaphoïde était la principale cause d’un durillon douloureux et l’hyperpression qui en était responsable a été diminuée au point de soulager le patient.
- équilibration par griffe active du gros orteil : phénomène rare mais observé chez des adolescents ; un chirurgien serait tenté d’allonger le tendon fléchisseur propre mais la kinésithérapie d’allongement permet d’agir à deux niveaux : le valgus de l’arrière-pied n’est plus forcé lors de l’appui monopodique au moment où lees pressions osnt les plus fortes et on n’allonge pas que les gastrocnémiens lors des exercices de kinésithérapie mais tous les muscles rétromalléolaires et donc également les fléchisseurs ;
- le Vème métatarsien en S, cause de bunionnette : le valgus de l’arrière-pied s’accompage souvent d’une déformation en S du cinquième métatarsien qui, à son tour, est responsable d’une saillie vers l’extérieur de la tête V : il s’y développe une bursite cad une bunionnette. Il est donc logique d’agir sur la cause du valgus lorsqu’on traite cette bunionnette.
au niveau du médio-pied
- syndrome de torsion du médio-pied : phénomène observé rarement mais très intéressant car on peut le soulager sans recourir à des moyens extraodinaires. La brièveté des gastrocnéliens s’accentue avec l’âge au point d’obliger un valgus plus important à chaque pas, l’avant-pied réagissant par une supination équivalente ; il arrive qu’une articulation du médio-tarse subisse une lésion cartilagineuse à la suite d’un frottement brutal ; la douleur est très localisée, importante, en coup de poignard et cède après avoir rétabli une mobilité dorsale du pied par allongement des muscles postérieurs.
- suivant la laxité ligamentaire : on observe un plat ou un pied creux ; il existe un parallélisme entre hallux valgus-hallux rigidus et pied plat-pied creux ; dans l’autre une rigidité ligamentaire.
- le creux du bord externe : ce creux résulte de la brièveté des muscles courts plantaires dont la brièveté fait partie de la brièveté de tout le muscle gastro-plantaire ; la présence d’un creux diminue la surface portante et donc empêche les récepteurs de participer dans le maintien de l’équilibre d’où l’instabilité ; d’autant plus que le passage sur le talon est trop rapide et que ses récepteurs cutanés n’ont pas le temps d’agir normalement.
au niveau de l’arrière-pied
- fracture de fatigue du péroner : le valgus augmente la pression sur la malléole latérale et lors de marches plus importantes, une fracture de fatigue peut survenir facilement au dessus de cette malléole ;
- l’arthrose talo-malléoaire latérale : peut survenir pour la même raison.
- l’hyperpression sous la malléole externe : un valgus suffisamment important fait que la malléole latérale entre en contact avec le calcaneus.
- syndrome du canal tarsien : le valgus met en tension les nerfs appliqués sur la face interne du calcaneus d’où leur souffrance possible ; c’est au moment de l’appui monopodique que le valgus est poussé à son maximum pour compenser l’absence de flexion dorsale du fait de la brièveté du gastrocnémien.
- tendinites des muscles équilibrateurs : la tendinite du tibial postérieur se comprend facilement puisque c’est lui qui contrôle normalement le valgus et que dans le cas de valgus exagéré, son action risque d’être trop sollicitée ;
la tendinite du court péronier survient dans le valgus de l’arrière-pied pour une autre raison : il est trop sollicité car la course qu’il contrôle est plus longue que normalement puisque le calcaneus part d’un valgus exagéré lors de l’appui plein pour se placer en varus lors de la sortie du pas.
- instabilité : souvent les patientes reviennent après quelques années lorsqu’après allongement des gastrocnémiens ces derniers se sont à nouveau raccourcis : elles redemandent des séances d’allongement car elles se sentaient plus stables sur leurs pieds ; l’instabilité qu’elles ressentent résulte
.du passage rapide sur le talon de sorte que ses capteurs cutanés agissent très peu de temps .de l’absence d’action des récepteurs de la peau du médio-pied puisqu’il y a un creux .du contrôle plus difficile par les muscles équilibrateurs de la course entre le valgus et le varus .chez la personne âgée, les sensiblités épicritique et proprioceptive s’émoussent.
- les entorses : surviennent plus facilement pour les raisons précédentes mais aussi parce que l’équin relatif permet à la pointe du pied d’accrocher plus facilement un obstacle ne serait-ce que le plancher ; le fait est que l’allongement des gastrocnémiens permet parfois de soigner les entorses au point d’éviter une intervention de plastie ligamentaire qui avait été prévue procure un moyen de traitement beaucoup plus économe, à l’abri des complications liées à la chirurgie. Il serait intéressant de rassembler de nombreux cas qui permettraient de confirmer la chose de façon plus importante.
4. Complications à distance dues au valgus de l’arrière-pied
- strabisme des rotules : puisque le valgus de l’arrière-pied s’accompagne d’une rotation interne des membres inférieurs, les rotules tournent en dedans ; avec le temps si le reste de croissance le permet à paritr du moment où les gastrocnémiens se sont retourvés courts, la tubérosité tibiale antérieure se déplace progressivement vers le dehors ; d’où syndrome d’hyperpression externe de la rotule ; par ailleurs même lorsque la rotule reste bien centrée parce que la tubérosité tibiale antérieure ne s’est pas retrouvée excentrée, le passage de la rotule sur la trochlée s’effectue plus rapidement lorsque les gastrocnémiens sont courts ; on peut donc observer alors des syndromes patellaires plus facilement.
- le déport du centre degravité dedans lors du valgus ne peut que participer à une surcharge plus importante du compartiment interne du genou pour voir s’installer une arthrose interne qu’il conviendrait d’étudier.
- la rotation interne des membre inférieurs ne peut qu’entrainer une surcharge postérieure du cotyle qui devrait être étudié.
- la rotation interne des membres inférieurs entraîne une hyperlordose et les complications qui lui sont liées et qui ont été décrites dans le chapitre « triade pied-genou-colonne ».
surcharge des articulaires postérieures, observée surtout d’un côté lorsque la brièveté des gastrcéniemiens est asymétrique
kissing spine, assez logique
lyse isthmique et spondylolisthésis : la lyse est reconnue être d’origine microtraumatique ; nous en avons observées, chez des sujets jeunes, du côté où le gastrocnémien était plus court et cela de façon particulièrement très importante ;
- avec répercussion sur la colonne dorsale (dont la maladie de Scheuermann) et sur la colonne cervicale puisque la colonne se comporte à la manière d’un accordéon : les courbes des segments supérieurs s’adpatent au segment lombaire:
- déplacement du tronc en avant sur le bassin : la brièveté des gastrconémiens et des ishio-jambiers ont une répercussion dans ce sens au cours de la croissance ; un patient âgé de 12 ans,consultant pour douleur lombaire postérieure sur hyperlordose liée à la présence de gastrocnémiens, présentait un déport du tronc vers l’avant ; après des séance de kinésithérapie, la douleur a été rapidement soulagée mais le patient a continué des séances pendant 2 ans à raison de 3 par semaines puis de façon plus espacée de façon à maintenir les muscles de longueur normale ; au bout des deux ans, le tronc était aligné sur le plan fessier. La déséquilibre dans le spondylolisthésis été étudié mais on n’a jamais tenu compte de rôle de la brièveté des muscles postérieurs des membres inférieurs sur la survenue et de la lyse et du spondylolisthésis. Cette étude nous paraît des plus importantes.
5. Autres études proposées :
- Dans l’association de plusieurs symptomes, celle qui revient le plus souvent qui est celle affectant le pied, le genou et la colonne, il conviendrait d’ajouter les crampes des mollets et l’instabilité.
- Les jeunes sportifs devraient être particulièrement suivis jusqu’à la fin de leur croissance en surveillant les complications comme
- Mais d’une façon plus générale, il faudrait pendant au moins 10 ans, surveiller les jeunes en croissance depuis l’âge de marche, sportifs ou non, jusqu’à la fin de leur croissance et chez lesquels on maintiendrait les muscles postérieurs à une longueur normale à côté d’un groupe témoin identique qui ne serait livré à aucun traitement. Il conviendrait de noter la présence ou non de toutes les complications signalées, en rapport avec une brièveté des gastrocnémiens.
- Le résultat permettrait d’instaurer un traitement préventif de ¼ d’heure deux ou trois fois par semaine au cours des leçons d’éducation physique et, nous en sommes persuadés, une économie importante à l’échelle du pays à peu de frais.
6. Enfin, étude du tonus musculaire :
L’étude du tonus musculaire est essentielle pour comprendre mieux l’existence des gastrocnémiens courts et des personnes plus compétentes que moi devraient s’y atteler.
Une femme a suivi une séance d’allongement des gastrocnémiens et est soulagée de ses métatarsalgies. Elle est revue après 18 ans et, sans avoir réalisé des exercices d’entretien, elle présente toujours des muscles allongés.
Une autre revient après 3 ans, soulagée de ses métatarsalgies : on remarque que les gastrconémiens se sont légèrement rétractés mais pas autant que lors de sa première consultation.
Une autre voit ses muscles allongés après seulement 3 séances de kinésithérapie.
Sur l’ensemble de patients traités, nous n’avons observés que deux patientes chez lesquelles la kiné est restée sans effet.
Une institutrice avait des muscles fortement rétractés 15 jours avant la fin de l’année scolaire ; revue les premiers jours de vacances, tout est rentré dans l’ordre. Le stress ?
D’où, si les muscles gastrocnémiens se retrouvent trop courts après une croissance rapide chez les enfants et adolescents , il existe des rétractions dans lesquelles le tonus des muscles intervient sous différentes influences, notamment des influtences psychiques comme le stress et d’autres influences à définir. Les gestes, lorsqu’ils ne comportent pas de risques pour les patients, doivent être encouragés mais lorsqu’il s’agit d’intervenir chirurgicalement même à minima, je ne suis pas tout à fait certain de savoir ce que nous faisons et si nous le comprenons vraiment. L’étude du tonus musculaire mérite d’être étudié et présenté par des spécialistes qui en savent plus que nous.
 
Tous ces travaux seraient certainement utiles.
Mais il est déjà acquis, à la lumière de notre expérience clinique, que l’allongement des muscles gastrocnémiens
entretenu tout au long de la croissance des enfants permettrait
et d’éviter toutes les nombreuses complications liées à leur brièveté
et par là même d’économiser, à l’échelle d’un pays, de façon peu coûteuse, des sommes énormes.
  
Mais c’est aux lecteurs de réaliser ces choses. Il m’est impossible de le faire à leur place.
Parce que durant l’éternité, j’aurai sans doute d’autre choses à faire.
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Èt li ci qu'n'èst nin contint di s'borguimêsse qu'i s'va°ye fé arèdjî !